Ulsan est une ville portuaire située au sud-est de la Corée du Sud sur la mer de l'Est (aussi appelée mer du Japon). La ville compte 962 931 habitants et la ville métropolitaine (avec la banlieue) 1 105 823 habitants. Elle est la septième ville la plus populeuse de la Corée du Sud. C'est à Ulsan que la compagnie Hyundai a été fondée en 1967. L'économie de la ville repose sur cette compagnie est aussi sur Hyundai Heavy Industries, le plus important chantier naval du monde, créé en 1973, capable de construire tous les types de navires. Ainsi, toutes les classes sociales se côtoient à Ulsan. D'une part, les directeurs des industries et ceux qui y travaillent, autant dans les bureaux que sur les chantiers et les chaînes de montage. Les uns sont riches et les autres ne gagnent pas plus que le salaire minimum. Ulsan est, somme toute, une ville comme les autres avec des centres commerciaux, des cinémas, des restaurants, une plage et une population de plus d'un million d'habitants dont vous faite partie. Simple, travailleur à temps plein, dirigeant d'une grande compagnie, mère monoparentale au chômage? Les possibilités sont infinies. Bienvenue à Ulsan!

Busan ─ 2020.

Voilà près de vingt ans que trône une immense bâtisse à l’allure un peu austère au cœur de la ville. Cet établissement est connu de la plupart des habitants de Busan pour être l’orphelinat le plus connu de la ville. Sa particularité ? Il accueille les enfants nés sous X, abandonnés par leur famille, tous les orphelins quels qu’ils soient, mais il n’est jamais possible de les adopter. Ils sont destinés à vivre tous ensembles dans cet orphelinat, au minimum jusqu’à leur majorité. Enfin, ça, ce sont les rumeurs … Mais à vrai dire, aucune information ne filtre de cet endroit mystérieux. N’avez-vous jamais entendu un hurlement de rage ou de douleur en passant devant cet orphelinat ? Tendez mieux l’oreille.

“ Je venais juste d’arriver dans cet orphelinat. J’avais environ huit ans, et mes parents venaient de décéder dans un incendie. La police m’avait donc conduit ici et je me suis vite installé.
Au début, je trouvais ça sympa, les autres enfants étaient gentils avec moi, et les adultes également. On n’allait pas à l’école comme les autres enfants et on passait toutes nos journées dans l’orphelinat. Je m’étais fait quelques camarades mais surtout un meilleur ami.
Un jour, des enfants disparurent pendant une journée entière, et personne ne savait où ils étaient. Dix jours passèrent, et ils ne revinrent pas. On nous a expliqué qu’ils avaient été adoptés et on nous laissa avec cette information brutale et fausse. Moi, je savais très bien que c’était complètement faux, nos copains nous auraient dit au revoir et nous auraient montré leurs nouveaux parents s’ils avaient été adoptés. Mais comment découvrir la vérité dans un endroit aussi bien surveillé que celui-ci ?

Et puis ce fut mon tour. Oui, mon tour. Un matin, alors que je profitais des premiers rayons du soleil pour émerger tranquillement de mon sommeil, une femme vint me voir et me demanda de m’habiller et de la suivre. Curieux, et me disant que c’était ma chance de comprendre ce qui se passait ici, je l’ai suivie sans broncher. Aurais-je dû ?
Je fus conduit dans une pièce étrange sans aucune décoration, ressemblant à un laboratoire. J’avais environ onze ans à cette époque. On me fit asseoir sur un fauteuil et on m’attacha les poignets et les chevilles. Je pris peur. Qu’allaient-ils me faire ?
Une sorte de docteur s’approcha de moi, me souhaita un bon courage et me piqua immédiatement avec sa seringue. Je crois que les heures que j’ai passé à hurler et à me contorsionner sur ma chaise furent les plus longues de ma vie.

Mais j’ai survécu à l’expérience menée sur moi. J’étais le premier apparemment. Le déclic se fit dans ma tête et je compris maintenant pourquoi nous n’avions jamais revu nos camarades.
J’ai appris plus tard que l’expérience en question consistait de nous injecter un pouvoir surnaturel via le sérum contenu dans la seringue. Le but était de former une sorte d’élite, une race supérieure. Nous étions les cobayes. C’était si simple de se servir de nous, après tout nous étions orphelins, et personne ne voulait de nous.
Devais-je être heureux d’avoir un pouvoir ? Cela pouvait se révéler pratique, mais je ne le supportais pas en sachant que d’autres avant moi étaient morts pour que j’aie une chance de survivre. Et le pire, c’était que je n’étais pas le dernier.

Malheureusement tout le monde ne réagit pas si bien que moi au sérum. Certains ont survécu sans problèmes et comme moi, ont appris à vivre avec leur nouveau don et il fait désormais partie intégrale de leur vie, mais d’autres ont mal supporté le sérum et ont contracté une maladie à la place d’un don. Ceux-là sont condamnés, pour la plupart. C’est vraiment atroce.

Peut-être qu’un jour, quelqu’un tombera sur ma lettre et mettra fin à ce cauchemar. Parce que s’il continue, ces gens ont l’intention de recréer la race humaine à travers des êtres dotés de superpouvoirs, et cela ne se fera pas dans la paix, je pense.

LHJ. ”


Pourrez-vous échapper à votre destin ? ~

Décembre 2011
Depuis quelques jours…
… on dit que le directeur de la Kirin Art High School a disparu de la circulation.
… on dit que l’école fait peu à peu faillite
… on dit que la fin approche.


Inquiets, les professeurs font courbette pour apaiser les sponsors qui jusque là finançaient l’école. Mais au fil des jours, le corps enseignant se dégarnit. Les élèves, eux aussi, désertent peu à peu les bancs de l’établissement. Au fond, tous le savent… Ce ne sont que des gamins. Ils aiment la danse et la musique. Ils voudraient monter sur les planches et tout donner. Ils aspirent aussi à la gloire et au succès. Tous n’y parviendront pas nécessairement, mais au moins, ils auront eu le mérite d’essayer. Enfin, c’était ce qu’ils pensaient. Ce ne sont que des gamins, mais des gamins qui, jusque là, pouvaient rêver. Kirin était leur havre de paix, l’endroit où ils pouvaient s’exprimer et tout tenter, le début de leur liberté… Mais aujourd’hui, tout cela va partir en fumée. Car les rêves ne paient pas les factures qui s’amoncellent, car les rêves ne remplacent pas la monnaie sonnante et trébuchante. Car les rêves finissent se heurter à la réalité.

Janvier 2016
Voilà quatre ans que la Kirin Art High School a été abandonnée de tous. Plus de sponsors, plus de directeur, plus de professeurs. Plus d'élèves. En Janvier 2012, Kirin fermait ses portes, faisant la joie des écoles concurrentes. Mais les anciens étudiants – les Idoles d'aujourd'hui – n'oublient pas. Les moments passés, les difficultés qui les ont poussé à se surpasser, les mauvaises notes. Rien ne s'efface réellement. Alors, ils se promettent tous une chose. Secrètement, silencieusement : remettre sur pieds cette école qui les a aidés à réaliser leurs rêves.

Février 2016

La Renaissance...
Celle de l'art...
Celle de l'espoir...
Celle d'une école...

Kirin revit. Avec difficulté mais aussi avec force et passion. La célèbre agence artistique, la Sunshine Agency, a décidé de reprendre les choses en main. Persuadée du potentiel de l'école, elle rachète les locaux, donne un coup de fouet au concept éducatif, donne sa chance à une centaine d'adolescents en quête de gloire. Comme par magie et alors que personne ne s'y attendait, la Kirin Art High School rouvre ses portes. Toutefois, les scandales qui ont entaché sa fabuleuse réputation ne sont toujours pas oubliés. Bon nombre de parents - inquiets pour leur progéniture - refusent de laisser leurs enfants auditionner. Bon nombre de lycéens préfèrent se tourner vers les écoles concurrentes qui leur semblent plus sûres pour leur présent mais aussi pour leur avenir. Les sponsors se traînent, encore hésitants, de peur que le projet ne fonctionne pas.

Mars 2016
« Laissez-nous vous présenter le nouveau concept de la Kirin Art High School. L'école continuera à former de nouvelles stars. Elle continuera à fournir un enseignement artistique de haut niveau, afin de préparer ses élèves au monde impitoyable du show-business. Mais il ne vous suffira plus de passer une simple audition pour vous voir offrir le fameux sésame qui vous ouvrira les portes de cet enseignement prestigieux. Maintenant, il vous faut l'argent. Car l'école n'a pas les moyens de se financer seule. Les sponsors ne suivant pas le projet, la Sunshine Agency ne pouvant pas vider ses fonds financiers pour nous, nous avons dû trouver un moyen qui permettrait à l'école de vivre. Votre entrée à la Kirin sera donc basée sur deux choses : le montant de votre compte bancaire (ou celui de papa-maman) et votre réussite (ou non-réussite) à l'audition. Toutefois, si vous n'avez pas les moyens mais le talent, il existe une solution. La direction n'est pas totalement dépourvue d'intelligence. Perdre de futures Idoles talentueuses, c'est hors de question. Lors de votre audition, si le jury décide que vous le méritez, une bourse vous sera attribuée. Mais il vous faudra travailler dur. Très dur... »

Une école, deux clans. Les riches ont décidé qu'il était injuste d'accepter des élèves sans moyens financiers alors qu'eux-même doivent dépenser une véritable fortune pour pouvoir suivre des cours de qualité. Mais là n'est pas réellement le problème. Qu'est-ce qui dérange vraiment? Silencieusement, la rumeur se répand dans les couloirs, faible murmure. Certains des boursiers seraient bien plus doués que la plupart des élèves de l'école. En quelques semaines, deux clans finissent par se former. Le Grasshoppers Clan et les Ants People. Une guerre incessante pour déterminer qui est réellement le meilleur, à la Kirin. Mauvais coups, trahisons, alliances douteuses, tout est bon pour mettre à genoux le clan adverse. L'école, qui était au départ basée sur l'amour de l'art scénique, devient désormais le champ d'une terrible bataille d'égos...